vol en Montgolfiere

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Offert dans une smartbox en décembre 2009, ce vol en Montgolfière a été difficile à effectuer. En effet, les coffrets smartbox ne vous permettent pas de choisir votre vol où vous le souhaitez, à côté de chez vous mais chez des partenaires souvent bien éloignés. J'ai donc dû opter pour la société "les ballons migrateurs" basée vers Lille à 200 km d'ici. Ce vol doit s'effectuer dans de strictes conditions météo: aucun orage, nuages bas ou vent supérieur à 30 km/h prévu ou observé le jour vol. Il est donc très difficile de réserver un vol avec la logistique que le déplacement vers Lille impose puisque celui-ci a 9 chances sur dix d'être annulé soit la veille à la vue des prévisions, soit le jour même si les conditions se sont dégradées. D'autre par les vols ne s'effectuent que tôt le matin ou tard le soir, ce qui, en été, ajoute à la difficulté logistique. En résumé, la société choisie pour ce vol a été très bien mais le concept des box est nul, n'en n'achetez pas!

Bref, rendez-vous est (re-re-re-re-re-re-re-re) pris ce 19 août 2011 pour un vol de soir à 18h30. Les conditions météo sont favorables, la veille il y a eu des orages (dont l'orage mortel du Poppelpop en Belgique). La matinée est brumeuse et l'AM les éclaircies se développent lentement en absence de vent. C'est donc avec environ 20°C et un vent très faible de sud que je me rends au Mont des cats, en Flandres à proximité du village de Berthen, à la frontière avec la Belgique.

Comme d'habitude, cliquez sur les photos pour les agrandir....

Rendez-vous est pris à l'auberge du Meuledick:

L'aventure est superbe puisque nous allons participer activement:

1) Déploiement de la Montgolfière

Je suis le second personnage en partant de la gauche

On sort la toile d'un sac de 300 kg

Le pilote, au premier plan, couche la nacelle avec l'aide des hommes forts

Je suis sur la remorque qui avance tandis que deux autres déploient la toile sur 40m

  les 12 passagers se répartissent de chaque côté et déplient soigneusement la toile

Nous voila enfin avec 2000 m2 de toile à plat

2) Gonflage à l'air froid

  Le pilote, l'aéronaute plus précisément, installe un gros ventilateur à moteur à l'entrée

Deux personnes tiennent l'ouverture de la toile face au ventilateur

Le ballon commence à se gonfler d'air froid

Le pilote en profite pour vérifier la câblure à l'intérieur du ballon

Le ballon est à moitié plein d'air froid, il est temps de passer au brûleur

3) Gonflage au brûleur = à l'air chaud

On allume le brûleur et on tient bien l'ouverture, opération délicate si on ne veut pas brûler la toile

Le pilote met les gaz, la montgolfière se gonfle très rapidement

En quelques secondes, la montgolfière se redresse. Ce sont 7000 m3 d'air qui sont désormais dans la toile!

La voila prête à accueillir 13 personnes

4) Envol

L'envol doit se faire à un moment où le vent est très faible afin de ne pas être rabattu vers des arbres. Avant de déplier toute la toile, le pilote a pris soin de faire un test avec un ballon gonflé à l'hydrogène.

Je monte à bord rapidement

Un dernier petit coup de brûleur

La nacelle décolle, quelques cm au-dessus de l'herbe

Et voila, c'est parti, en quelques minutes, on prend vite de la hauteur, plus de 500m

5) Le vol

Le petit vent de sud tend à nous envoyer plein nord, vers la Belgique et la petite ville de popringe. A noter que le vol est complètement tributaire du vent, impossible de diriger le ballon!

Survol du village de Berthen.

La campagne française est typiquement agencée autour des villages avec peu de fermes isolées

Rase motte dans un pré, les vaches, curieuses de nature, nous poursuivent, intriguées. Pour faire du rase-motte, le pilote ouvre un peu le haut du ballon ce qui expulse de l'air chaud et nous fait descendre. Il jongle ensuite avec la manette de gaz pour nous maintenir à ras du sol. Pour remonter, il referme la voilure!

Rase motte sur un étang, beaux reflets dans l'eau mais la photo est un peu précipitée, désolé!

On passe en Belgique, les fermiers ont tendance à forcer sur les pesticides: Celui-ci a grillé des parcelles et a complètement tué son étang qui n'a plu que des arbres morts désormais!

La campagne belge est typiquement constituée de fermes isolées

Survol de Popringe

         On prend un peu d'altitude, montée à 1500m. On passe entre la couche de nuages bas (la couche d'inversion) et celle de nuages plus élevés.

Nous allons désormais redescendre dans ce stratocumulus. L'expérience a été très appréciée car on a atterri dans ce nuage ou plutôt anuagi. détail de cette expérience:

         à la fin, on redécouvre le sol! Nous avons traversé la couche d'inversion avec un fort cisaillement de vent à 90°. Ce cisaillement a fait basculer le haut et le bas du ballon dans deux directions différentes ce qui a été à l'origine de quelques oh et ah de surprise!

Pour finir, ce pigeon (belge sans doute) a tenté de nous attaquer, de crever le ballon, il a fait le tour de la nacelle et s'est posé près du pilote avant de renoncer! Quel courage de s'attaquer à aussi gros!

6) Recherche du lieu d'atterrissage

Après 1h de vol, je n'avais pas saisi que l'atterrissage fut si difficile. Non pour des raisons techniques mais tout simplement car il faut trouver un terrain non planté, non habité, non clos et à un moment sans rafale. Cela prit facilement 1/2h de vol supplémentaire.

Des voitures suiveuses se préparent à notre atterrissage dans ce champ. Hélas, le vent va changer de direction subitement nous ramenant près d'habitations.

Le soir tombe, les réserves en gaz s'épuisent, il est temps d'atterrir!

Ce champ plus clair sera notre cible après 4 essais dont un dans un pré clos nous obligeant à redécoller! Juste au moment de l'atterrissage, une forte rafale a fait rebondir violemment la nacelle par deux fois et a légèrement blessé le pilote qui s'est pris les bouteilles de gaz dans le dos!

7) Rangement du ballon

Avec un geste précis, le pilote détache (avec une corde) le haut du ballon qui se dégonfle entièrement en quelques dizaines de secondes

Le voila presque vide

C'est bon, on peut ranger, il est 21h30!

Il est temps d'évacuer la nacelle, bien ramener la toile du ballon vers le centre sans emmêler les cordages, replier la toile et la remettre dans son sac, porter le sac de 300 kg sur la remorque et porter la nacelle sur la remorque aussi. Les 24 bras sont nécessaires à ces manoeuvres.

   Dernières lueurs du jour, 21h45, il est temps de rentrer

8) Débriefing

Retour à l'auberge du Meuledick, on porte un toast à notre petit séjour aérien et on reçoit un diplôme de vol.

Merci à l'équipe des ballons migrateurs pour ce vol superbe!