Outre les différents paramètres dont je
viens de parler, l'observation du ciel est encore un
excellent moyen de prédire (à court terme) le
temps (mettre une grenouille et une échelle dans un
bocal donne de bons résultats aussi mais bon!). Il
faut reconnaître les grands types de nuages et regarder
comment ils évoluent.
Pour simplifier, passons en revue les types de nuages
rencontrés lorsque d'un anticyclone nous passons
à une dépression avant de revenir à un
anticyclone. On parle d'arrivée d'un front chaud, de
l'air chaud et humide arrive sur de l'air froid et sec et
forme des nuages (jusqu'au stratus). Puis de l'air froid et
sec soulève cette couche d'air chaud en formant
d'abord un front froid puis une déstabilisation de
l'atmosphère avec des cumulus avant le retour au
calme.
*tout d'abord les cirrus, appelés "cheveux
d'ange", qui sont des nuages situés à 10 000 m
d'altitude environ, constitués de cristaux de glace,
sans précipitations et qui annoncent l'arrivée
prochaine d'une pertubation (dans les 24 h en moyenne) ou
d'une perturbation qui nous frôle.
* Ensuite les cirrocumulus qui forment des bancs
blancs légèrement moutonnés en haute
altitude aussi et ne donnent pas de précipitations.
* Puis viennent les cirrostratus, voilant le ciel
partiellement et ne donnant pas de précipitations non
plus
* On peut aussi trouver des bans d'altocumulus, petits cumulus
d'altitude inoffensifs
* Les choses commencent à devenir sérieuses
avec les altostratus
(toujours en altitude) qui voilent le ciel mais laissent un
disque opaque pour le soleil. Ces nuages peuvent être
à l'origine de petites chutes de pluie ou de neige
s'ils sont suffisamment épais
* Les nimbostratus,
nuage gris et uniforme pouvant atteindre
plusieurs centaines de mètres d'épaisseur et
occasionnant des précipitations abondantes et
régulières.
* Dans le même modèle en gris, voici le
stratus qui est
appelé brouillard quand il atteint le sol. Celle
couche nuageuse qui vient après les
précipitations en général ne donne que
des bruines et n'est pas très aimé du public.
* Alors le ciel se déchire, les nuages deviennent
moins épais, l'air est plus frais et l'on peut
observer des stratocumulus, galettes
serrées. Les précipitations associées
sont faibles.
* Les nuages s'espacent et gonflent un peu, la masse d'air
s'assèche enfin et l'on peut observer les fameux
cumulus humilis,
"moutons blancs" et inoffensifs.
* Mais la masse d'air peut parfois restée
déstabilisée, air froid en altitude et retour
d'air chaud et humide au sol. Il naît alors des
cellules perturbées entrecoupées de belles
éclaircies: c'est le régime d'averse avec les
cumulus congestus.
* Et enfin le maître de tous les nuages, lorsque la
masse d'air est très instable, voici le cumulonimbus. C'est le plus
épais des nuages avec parfois plus de 10 km
d'épaisseur mais une faible largeur. A
l'intérieur règnent de puissants vents
verticaux qui poussent les gouttes de pluie vers le haut du
nuage. Là, à haute altitude, elles
gèlent au contact de l'air froid puis retombent sous
leur propre poids. Les grêlons croisent les gouttes
d'eau en sens inverse et tout ce petit monde,en se frottant,
se charge d'électricité. Si les vents sont
forts, ils se remettent à monter et font ainsi des
allers et retours grossissant à chaque fois. Puis,
vient le moment où, trop lourds, ils tombent et
même s'ils fondent dans leur course folle, ils peuvent
arriver encore très gros au sol et donner des chutes
de grêles.
Un autre phénomène dans ces nuages est la
formation d'un tourbillon (un peu de la même
façon que lorsque la baignoire se vide) et l'on parle
de tornade dont les vents peuvent atteindre les 500 km/h.
Mais c'est surtout la très faible pression qui
règne à l'intérieur qui est dangereuse
car il se forme un aspirateur géant capable de
soulever un camion ou de faire exploser une maison!